BLANCPAIN Villeret Équation Marchante

Publié le 07/11/2011

Le principe de l’équation du temps n’est pas si difficile à comprendre : c’est une technique qui permet de calculer la différence entre le temps civil (une journée = 24 heures) et le temps solaire dont la durée varie au cours de l’année, du fait de l’orbite orbite de la Terre n’est pas en effet parfaitement circulaire, mais elliptique. De plus, la Terre étant inclinée de 23° par rapport au plan de l’orbite, une journée en temps solaire dure 24 heures avec une variation de + ou – 15 minutes selon la période de l’année. C’est précisément cette variation que l’on appelle “équation du temps”.

Les montres à équations du temps fonctionnent non pas avec une équation, mais avec une soustraction : “équation du temps = temps solaire - temps civil” si l’on veut calculer le temps civil en relation avec le temps solaire ou inversement “équation du temps = temps civil – temps solaire” si l’on veut calculer le temps solaire par rapport au temps civil.

Les matheux comprendrons facilement qu’un tel calcul est incorrect, on remarquera que selon la méthode de calcul choisie, on obtiendra 2 résultats contradictoires et opposés. Et c’est sans compter une question importante à laquelle ne répond pas ce calcul : s’il est midi en temps civil à une date donnée, quelle heure sera-t-il effectivement en temps solaire?

Jusqu’en 2004, toutes les montres à équation du temps ne proposaient qu’un compteur indiquant la différence de plus 14 ou moins 10 minutes et sans préciser si cette expression de l’équation était le résultat de l’une ou l’autre méthode de calcul présentée dans le paragraphe précédent, alors qu’il s’agit d’une question importante pour comprendre l’esprit de l’équation du temps.

C’est donc en 2004 que Blancpain franchissait une nouvelle étape dans l’exploration de l’équation du temps, avec la montre Le Brassus Equation du Temps Marchante. Pour la première fois dans l’histoire de l’horlogerie, une montre-bracelet offrait une équation marchante, désormais capable d’indiquer précisément le temps solaire. Du coup, nul besoin de réfléchir en longueur sur la méthode de calcul adoptée par l’horloger.

L’équation marchante Blancpain affichaient donc deux aiguilles des minutes, l’une pour le temps civile, l’autre, surmontée d’un soleil, le temps solaire, ce qui permettait au propriétaire de la dite montre d’envisager simultanément les deux temps. C’est ce système qui est repris par Blancpain pour sa nouvelle Villeret Équation Marchante.

Prenons comme exemple la photo de la Villeret Équation Marchante en or rose réglée au 22 septembre dernier. A cette date, l’équation marchante montre une avance de l’aiguille du temps solaire de 8 minutes sur le temps civil. Cette avance est corroborée par le compteur de l’équation à 2h, qui indique bien “+8 minutes”.

Jusque là, nous avons expliqué le principe de l’équation du temps et de l’équation marchante. Reste à savoir comment traduire cette équation mécaniquement...

Pour une simple équation, il suffit d’incorporer une roue ellipsoïdale correspondant à la courbe de l’équation du temps. La came franchira les 365 dents en une année. Cependant, ce système ne permet pas d’afficher simultanément et sur un même axe le temps solaire et le temps civil. Pour un affichage simultané, il faut créer une roue différentielle qui contient un petit satellite. Ce petit satellite peut ainsi indiquer l’heure solaire au centre et à deux heures, sans interférer sur la précision de la minute civile.

C’est précisément ce mécanisme dérivé qui a été développé par Blancpain en 2004 pour le modèle Le Brassus et qui revient actuellement sur le marché avec cette Villeret Équation Marchante. En plus de cette complication, la nouvelle Villeret affiche un quantième perpétuel, un phase de lune rétrograde.

BLANCPAIN Villeret Équation Marchante
BLANCPAIN Villeret Équation Marchante
BLANCPAIN Villeret Équation Marchante
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